Accelia Capital: trois questions à Annick Charbonneau
Après avoir cofondé et codirigé deux entreprises dans le domaine de la technologie, Annick Charbonneau s’est lancée en décembre dernier dans le financement de celles-ci, avec son associée Christine Beaubien. Désireuses de voir davantage de fleurons québécois dirigés par des femmes, elles aident les meneuses en technologie à aller plus loin grâce à un financement, mais aussi un réseau de contacts.
Léa Villalba
Quelle est la genèse du fonds Accelia? En 2018, 130 milliards de dollars US ont été investis en capital de risques en Amérique du Nord et c’est moins de 2.5% des entreprises bénéficiaires qui étaient dirigées ou détenues par des femmes. Au Québec, aujourd’hui, près du tiers des entreprises en technologie sont cofondées par des femmes. Alors j’ai vu ça comme une opportunité.
Comment définir le leadership féminin en technologie? Pour moi, le leadership, c’est la capacité de faire une marque dans le monde avec ce qu’on crée, ce qu’on fait, que ce soit un produit ou un service. Le leadership au féminin, c’est tout simplement de permettre aux femmes de faire leur marque. Ce qu’on a réalisé chez Accelia, c’est qu’il y a énormément d’accompagnement et de mentorat pour femmes, mais peu de capitaux. C’est pourtant vital pour le succès d’une entreprise, pour pouvoir conquérir des marchés globaux.
Quelle sorte d’impact souhaitez-vous atteindre ? On aimerait financer la première entreprise féminine québécoise qui va faire une introduction en bourse (IPO pour Initial Public Offering). À terme, on aimerait aussi avoir créé, ou avoir contribué à créer, une richesse dans la diversité de l’économie québécoise. On aimerait que la prochaine génération d’entreprises soit détenue ou dirigée par des femmes.