L’économie après la COVID : Comment se porte la mode québécoise ?
Mardi 16 Mars 2021
L’engouement actuel pour l’achat local est indéniable. Plusieurs secteurs profitent de cette tendance, comme celui de la mode québécoise. Les dernières années ont vu naître beaucoup de diversité et plusieurs petites marques. « Avec plus de 1,850 acteurs dans l’industrie de la mode au Québec, il y en a pour tous les goûts et tous les budgets, » affirme Debbie Zakaib, directrice générale de mode, une grappe qui rassemble les acteurs de la confection.
Elizabeth Cordeau Rancourt
L’engouement actuel pour l’achat local est indéniable. Plusieurs secteurs profitent de cette tendance, comme celui de la mode québécoise. Les dernières années ont vu naître beaucoup de diversité et plusieurs petites marques. « Avec plus de 1,850 acteurs dans l’industrie de la mode au Québec, il y en a pour tous les goûts et tous les budgets, » affirme Debbie Zakaib, directrice générale de mmode, une grappe qui rassemble les acteurs de la confection.
Ève Gravel, designer et fondatrice de la marque du même nom et Marie-Ève Émond, designer et propriétaire de la boutique Betina Lou sont unanimes : le choix de matériaux écoresponsables possibles et la fabrication locale motivent la mission de leur entreprise comme un mode de vie. Et leurs clientes sont sensibles à ces éléments. « Ce message-là se porte bien, mieux que jamais. Les gens comprennent de plus en plus l’impact de leurs choix de consommation et j’espère que ça va perdurer », confie Ève Gravel.
« Le message achat local se porte mieux que jamais. Les gens comprennent de plus en plus l’impact de leurs choix de consommation et j’espère que ça va perdurer. » - Ève Gravel
Mais le milieu de la mode québécoise fait face à un enjeu de taille : le besoin de main-d'œuvre. Les industries manufacturières sont peu nombreuses dans la province. Les designers sont donc tributaires des tarifs imposés par l’absence de compétition et les délais qui font pression sur les périodes de production, ce qui limites les possibilités d’expansion.
La pandémie n’a rien arrangé, puisque ces manufactures produisent désormais aussi des vêtements de protection.
Les enjeux de main-d'œuvre touchent également tout ce qui concerne la place du numérique dans l’industrie. Les entreprises sont généralement petites et n’ont pas de ressources spécialisées à allouer à la maintenance du commerce en ligne. Difficile pourtant de nier que les sites Internet transactionnels et les réseaux sociaux sont les indispensables complices de la mise en valeur de l’offre et du contact avec les consommatrices. Les designers et les petits entrepreneurs peuvent difficilement improviser leur virage numérique et les ressources manquent pour la transition. Mais si la technologie est nécessaire, elle ne remplace pas la relation entre le client et le designer. Pour Marie-Ève Émond qui est derrière le concept de la boutique Betina Lou, dans la mode, la technologie est cachée en arrière pour supporter l’expérience, pour la rendre plus facile, mais en boutique, elle laisse place à l’expérience entre le client et le produit, le contact humain. Une autre bonne raison d’aller faire un tour chez les détaillants qui commercialisent ces labels.
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