MISSION ACCOMPLIE
Les femmes québécoises ont su se tailler une place de choix dans l’industrie financière, un secteur traditionnellement masculin. Carole Chapdelaine en sait quelque chose. Première vice-présidente, Région Québec et Est de l’Ontario à la Banque Scotia depuis maintenant six ans, elle a monté les échelons de différentes institutions et a pu constater l’avancement de l’apport féminin au sein des banques. Titulaire d’une maîtrise en administration des affaires de l’Université du Québec à Montréal (UQÀM) et d’un Brevet de l’Institut des banquiers canadiens en planification financière, Carole a passé 26 années à la Banque Royale du Canada, où elle a occupé plusieurs rôles aux responsabilités grandissantes.
Cette croissance professionnelle l’a bien préparée au défi que lui a lancé la Banque Scotia, qui a pris un risque – calculé bien sûr – en lui confiant la gestion de plus de 2 000 employés, la gestion des ventes et du développement d’affaires pour la région, tout en l’impliquant dans l’élaboration des stratégies nationales. Un défi relevé avec brio puisque sous sa gouverne, les parts de marché de la Banque Scotia sont passées de 3,5% à 5% et Carole a contribué à instaurer nationalement la culture de coaching qui lui est chère. Ce coaching est particulièrement important entre femmes, afin d’aider ces dernières à mieux se promouvoir pour accéder à de nouvelles opportunités. Carole souligne avec fierté l’amélioration de l’avancement féminin au sein de la Banque, mais aussi de toute l’industrie : pendant quelques années, au Québec, les cinq institutions financières principales étaient toutes dirigées par des femmes!
Carole Chapdelaine vient d’annoncer son départ à la retraite, souhaitant passer du temps en famille, voyager et jouer au golf… mais elle quitte avec le sentiment du devoir accompli, non seulement au niveau professionnel, mais sachant que la relève féminine québécoise est prête à suivre ses traces.