Dominique Anglade veut être là pour l’élection en 2026
11 octobre 2022 - La victoire de la Coalition Avenir Québec aux élections provinciales est aussi le triomphe de la parité à l’Assemblée nationale, qui compte désormais 58 femmes, mais aussi des députées issues de minorités visibles. Marc André Leclerc a rencontré la cheffe de l’Opposition officielle, Dominique Anglade pour parler de la campagne. L’auteur du livre Confidences politiques s’est aussi entretenu avec Caroline St-Hilaire, Manon Massé et Pascal Bérubé, trois figures de proue des partis de l’Assemblée nationale, qui relatent leur expérience de la dernière élection.
Marc André Leclerc
Malgré une campagne difficile pour l’organisation du Parti libéral du Québec, Dominique Anglade est restée en selle. C’est sans aucun doute la constance de la cheffe libérale qui a permis, le 3 octobre dernier, à sa formation politique de conserver le titre d’opposition officielle avec 21 sièges : « Si on tombe sur un problème, on va trouver une solution. On doit avancer. C’est ma nature profonde. C’est l’approche que je prends de manière générale, c’est toujours ce que j’ai fait dans la vie, et ce, bien avant la politique. C’est ce type de personnalité et de leadership que j’ai développé au fil du temps. »
La cheffe libérale apprécie le rythme effréné de la campagne. « J’ai aimé le degré d’intensité de la campagne. On part tôt le matin et on revient tard le soir. C’est un rythme qui fonctionne bien avec mon type de personnalité. Je suis une personne très intense, donc j’aime cette bonne dose d’adrénaline durant cinq semaines. »
Au fil de la campagne, la députée de Saint-Henri-Sainte-Anne n’a pas été affectée par le fait d’être sous l’œil des médias 24 heures sur 24, et ce, 7 jours sur 7. « Ils m’ont vue dans mon quotidien. Les journalistes ont pu découvrir la personne que je suis. »
Dominique Anglade a trois enfants âgés de 11, 14 et 15 ans. Être loin de sa famille a été l’élément le plus pénible de la campagne. « C’est difficile, ce n’est pas vrai que tu es à la maison tous les jours. J’étais sur la route tout le temps. C’est l’élément le plus éprouvant de la campagne. C’est la même chose pour les journalistes qui nous suivent durant la campagne. C’est la réalité d’une campagne électorale. »
Même avec une campagne aussi violente sur les médias sociaux, la cheffe libérale ne pense pas que ses enfants ont été profondément affectés par les commentaires négatifs à son égard. « Je ne pense pas que les critiques les touchent énormément. Ils ont suffisamment de recul. Ce qui les affecte le plus, c’est beaucoup plus mon absence, et non ce que les gens peuvent dire de moi par rapport à la politique. »
Selon la cheffe libérale, pour encourager les jeunes mères et pères de famille, il faut moderniser les institutions. « C’est mieux que ce que c’était, mais c’est encore loin de la perfection. Il y a matière à moderniser la manière dont nous faisons les choses à l’Assemblée nationale. »