Pas de parité pour les trois élus péquistes de l'Assemblée nationale
11 octobre 2022 - Plusieurs semaines avant la campagne électorale, les adversaires de Pascal Bérubé laissaient sous-entendre que le député de Matane-Matapédia n’allait pas se représenter. M. Bérubé s’est représenté comme candidat pour le Parti québécois et on sait maintenant qu’il a été réélu facilement avec 67,43 % des voix.
Marc André Leclerc
« Je suis très fidèle à ma famille politique. J’ai eu plusieurs offres d’envergure dans le privé et dans le public aussi. Il n’y a rien qui me fait plus plaisir que d’être député, c’est la fonction qui me plaît le plus. On m’a parlé souvent de la chefferie, mais je n’ai pas besoin d’être en avant pour être utile. »
Pascal Bérubé, député depuis 2007, a ainsi vécu sa septième campagne électorale. Une élection qui était bien différente des six premières. « Les campagnes électorales changent. C’était la première fois que je n’avais pas de local de campagne. Habituellement, on en avait trois. On fait plus appel aux médias sociaux, aux appels automatisés et aux listes de sympathisants qu’on ne bonifie pas seulement lors de l’élection. »
La popularité de Pascal Bérubé dans Matane-Matapédia est indéniable. À l’évidence, les électeurs de sa circonscription sentent que leur député les représente bien à l’Assemblée nationale. Selon le député péquiste, ses électeurs votent surtout pour l’homme ou la femme avant de choisir le parti ou le chef, par exemple.
« Dans une circonscription atypique comme Matane-Matapédia, le choix du candidat est la question de l’urne depuis longtemps, souligne l’élu de la Gaspésie. Les gens, plus qu’ailleurs, portent attention à la liste des candidats. Je suis très attaché aux hommes et femmes de ma famille politique. Je suis très conscient de l’héritage et de la cause que mon parti porte. »
Le stratège
Pascal Bérubé a toujours joué un rôle de député-stratège dans sa formation politique et ce fut encore le cas cette année. Il a participé activement à la préparation de Paul St-Pierre-Plamondon avant le face-à-face à TVA et le débat des chefs à Radio-Canada en personnifiant François Legault lors de simulations.
« J’ai donné un coup de main à la campagne nationale. J’ai fait deux aller-retour à Montréal pour aller préparer les deux débats des chefs. J’étais le seul candidat qui était dans le cercle très restreint. J’avais à livrer mon comté et aussi aider le national. Je discutais avec mon chef presque tous les jours. Je lui livrais mes analyses et mes suggestions », a souligné le député de Matane-Matapédia.
La bonne performance de Paul St-Pierre-Plamondon lors des joutes oratoires a grandement aidé le Parti québécois tout au long de la campagne. Pascal Bérubé a senti qu’il se passait quelque chose sur le terrain. « Au cours de la campagne, j’ai senti que le chef était devenu un atout. Il est devenu le joueur le plus utile à son équipe. Il a toujours montré ce qu’il est et il n’a pas changé. »
Si Paul St-Pierre-Plamondon n’avait été en mesure de se faire élire dans Camille-Laurin, plusieurs péquistes auraient tourné leur regard vers Pascal Bérubé pour prendre les rênes du parti. Avec trois députés à l’Assemblée nationale, les élus péquistes n’auront pas le temps de chômer.