DONNER POUR DONNER

 

Mise à jour le 20 juin 2025

Jusque dans les années 1980, au Québec, le revenu des francophones était nettement inférieur à celui des anglophones. Et le Québec compterait moins de grandes fortunes que le reste des provinces canadiennes : « Dans les années 1930, bien des affaires se réglaient sur le perron de l’église, poursuit la conseillère. Cette entraide s’est effritée durant la Révolution tranquille, et l’État a grossi. » Pour Amélie L’Heureux, lesanglophones auraient une culture philanthropique plus développée. Les dons récents de familles comme les Péladeau, Trottier ou Courtois donnent un nouvel exemple. « Il y a peu de personnes qui se nomment Péladeau au Québec, mais les familles riches comprennent la signification de ces dons. Inutile d’être millionnaire pour donner un coup de pouce. » Comment inciter les jeunes générations à donner ? En invitant les employeurs à s’impliquer davantage, par l’éducation, le don, l’action ; et en multipliant les campagnes en ligne. Les contributions sollicitées à la caisse enregistreuse ou au moment de l’achat de produits associés à des causes seraient aussi une bonne façon de redistribuer les augmentations de salaire dans une société où la surconsommation est devenue un nouveau péché.

Ce n’est pas tout. Selon la dernière étude, « les jeunes sont davantage interpellés par les causes sociales. Ils sont plus sollicités que les générations précédentes et il faut donc miser sur le marketing pour renouveler la communication à chaque année. Les jeunes professionnels vont peut-être moins donner que leurs collègues plus établis, mais il faut les inciter à le faire ». Même avec des petites sommes, les personnes qui ont le contrôle de leurs finances peuvent exercer une influence.

La Fondation Lise Watier est désormais gérée par Isabelle Lajeunesse, qui était aux commandes de
la Fondation du Y des femmes de Montréal avant l’arrivée de la nouvelle dirigeante de l’organisme,
Nadine Raymond. Lise Watier est la plus belle et la plus inspirante des pionnières du Québec. Elle est un exemple pour les femmes qui se lancent à la conquête de leur autonomie financière, mais aussi pour celles qui savent pourquoi et comment prendre soin de leur apparence. Une campagne de dons est en cours.

Le prix moyen d’une crème pour le visage est de
47 $
et celui d’un déodorant, de 7 $. Les produits suivent des procédures de fabrication standardisées et des protocoles sanitaires; le prix serait donc largement corrélé avec une valeur nette réelle, c’est à dire celle qui tient compte des coûts de fabrication, en dehors
de l’inflation conjoncturelle. Selon Léger, plusieurs ne peuvent se permettre ces articles de base. Vide ta Sacoche est une organisation caritative qui rassemble, récupère et redistribue des cosmétiques neufs.

Le documentaire LOTO MÉNO piloté par Véronique Cloutier a changé la direction de la conversation au
sujet de la santé globale et du bien-être féminin. Selon l’académie américaine de chirurgie esthétique du visage, elles sont de plus en plus nombreuses à investir dans leur apparence pour corriger les effets du vieillissement prématuré. Heureuse nouvelle pour une industrie qui n’a pas fini d’embellir nos vies.