Des pagaies ancestrales

 

Mise à jour le 11 juin 2024

Onquata a été fondée par Lara Siouï et sa mère, Lise, en 2018. L’entreprise de Wendake conçoit des pagaies peintes à la main, inspirées des cultures des Premières Nations.

D’abord fabriquées sur place, les pagaies sont maintenant faites à Shawinigan. Elles sont envoyées à l’état brut pour que les artisanes, toutes autochtones, de chez Onquata les enjolivent, puis s’occupent des étapes finales de sablage et de vernissage.

La décoration et l’embellissement d’objets font partie intégrante du monde ancestral. Bien que désormais pratiqué grâce à des techniques plus modernes, mais toujours entièrement réalisé à la main et sans pochoir, ce travail se veut un hommage à la tradition.

«Nos pagaies trouvent leur place partout où la décoration peut exister. On s’ajuste à l’environnement et on les personnalise selon les désirs et les besoins des clients.»

Les pagaies sont utilisées de façon récréative, mais aussi de façon décorative. Cet aspect occupe une grande place dans l’entreprise puisque Onquata offre également un service de décoration corporative.

En effet, ces magnifiques objets ornent les murs de plusieurs établissements : microbrasseries, arénas, restaurants, espaces locatifs, hôtels, chalets. On peut même les voir à l’intérieur de la station de police à Wendake et, prochainement, ils seront mis en valeur dans une station-service.

«Nos pagaies trouvent leur place partout où la décoration peut exister. On s’ajuste à l’environnement et on les personnalise selon les désirs et les besoins des clients. On crée plein de patrons uniques : scandinave, champêtre, moderne, tout est possible. La clientèle corporative est celle qui ose le plus, tant dans les designs que dans les façons d’accrocher et d’exposer les pagaies.»

Plusieurs particuliers achètent des pagaies à titre décoratif. Cependant, il est généralement impossible d’être témoin du résultat.

«C’est ce qui est gratifiant avec le travail corporatif: on peut voir le résultat. Je retire beaucoup de satisfaction de ces collaborations.»

Lara veut d’ailleurs pousser cette offre davantage dans les prochaines années. Produire de grandes quantités d’un même design de pagaie permet de focaliser sur un seul projet pendant plusieurs jours.

«Je souhaite faire rayonner notre art et nos artisanes. En restant physiquement dans la communauté, je permets à mes employées d’avoir une belle qualité de vie, en plus d’amener notre clientèle à visiter notre terre.»

En fin de compte, ça permet d’économiser du temps. Bien que plus répétitif qu’à l’habitude, le travail sollicite davantage l’esprit d’équipe puisque tout le monde est concentré sur un même objectif. De cette façon, environ 350 pagaies peuvent être produites en deux mois.

Actuellement, les dessins se limitent à des formes linéaires, sans quoi la peinture se propage dans le bois. Trouver de nouvelles techniques pour contourner ce problème fait partie des objectifs de l’entreprise. Ainsi, les artisanes seront en mesure d’exploiter leur créativité à son plein potentiel pour dessiner une plus vaste variété de motifs.

Parmi les projets de Onquata, il y a aussi la construction d’un nouvel atelier et d’une boutique d’art autochtone qui débutera cet été. On y trouvera, entre autres, des installations spécifiquement conçues pour que les employées puissent venir travailler avec leurs enfants.

«J’ai eu plein d’offres pour aller m’installer en ville, mais c’était hors de question pour moi. Je souhaite faire rayonner notre art et nos artisanes. En restant physiquement dans la communauté, je permets à mes employées d’avoir une belle qualité de vie, en plus d’amener notre clientèle à visiter notre terre. Nous avons vraiment hâte d’accueillir les gens.»

 
 
 

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