Rachel Parent : une connectivité pleine de sens
Rachel Parent a été nommée co-directrice générale de HUB Montréal en janvier dernier. À 23 ans, elle prend la tête d’un des mouvements de création numérique les plus reconnus à l’international. La nouvelle de sa nomination suscite l’enthousiasme dans l’entreprise et aussi dans l’écosystème du numérique.
Elizabeth Cordeau Rancourt
Depuis trois ans, l’événement HUB Montréal se déroule pendant trois jours au mois d’octobre. Le rendez-vous est devenu une plaque tournante pour la création numérique, en art et culture, mais aussi à la frontière de tout ce qui se joue dans le créneau des nouvelles technologies. « J’ai commencé chez HUB Montréal en tant que coordonnatrice à la programmation. J’ai ensuite été chargée de projet, directrice de la programmation et je suis devenue co-directrice générale. L’édition de 2024 sera ma quatrième conférence. J’ai gravi un échelon par année depuis mon arrivée et j’ai un peu l’impression d’avoir mis ce HUB au monde, de l’avoir façonné. C’est tout un autre défi d’en assurer maintenant la présidence. »
Dans les mots de Rachel Parent, cet événement est conçu par l’écosystème et pour l’écosystème. Au programme, des rencontres, des ateliers, des conférences et des panels qui se succèdent pour que de grands joueurs tels que Hermès, le musée du Louvre, Disney, Universal Studios ou le Metropolitan Museum of Art, soient au contact de quelque 120 studios de création numérique basés au Québec. L’objectif ? Stimuler les échanges et faire naître des collaborations. L’idée a vu le jour à la suite des festivités du 375e anniversaire de Montréal. Le concept, qui devait être une activité éphémère, est devenu une vitrine pour les créateurs numériques du Québec. L’an dernier, HUB Montréal aurait généré des retombées économiques évaluées à plus de 16 millions de dollars, à l’issue d’un programme qui s’est déployé sur trois jours. HUB Montréal a acquis une telle notoriété que certaines entreprises profitent de l’événement pour rencontrer des organisations qu’elles n’arrivent pas à joindre autrement.
« J’ai commencé chez HUB Montréal comme coordonnatrice. L’édition de 2024 sera ma quatrième conférence. Être présidente, c’est tout un autre défi. »
L’idée a vu le jour à la suite des festivités du 375e anniversaire de Montréal. Le concept, qui devait être une activité éphémère, est devenu une vitrine pour les créateurs numériques du Québec. À la genèse de ce coup de foudre professionnel, c’est une amie, convaincue que Rachel avait le profil parfait, qui l’a informée que HUB Montréal était à la recherche d’une coordonnatrice à la programmation. Rachel étudiait alors en communication marketing à l’UQAM. Elle était aussi déjà responsable du contenu médiatique et des campagnes de communication pour une boîte de production de télévision et de cinéma. Depuis ses débuts dans le milieu, Rachel cultive sa curiosité pour l’innovation technologique. Elle soigne aussi ses relations professionnelles : « Je tisse des liens avec tout l’écosystème ; cet appui est nécessaire. » Rachel est aussi une ambassadrice de choix pour le milieu. Sa présence et son charisme sont difficiles à ignorer. La jeune femme prend son rôle au sérieux et elle participe à plusieurs missions à l’étranger pour assister à des conférences, tisser des liens d’affaires avec des partenaires majeurs et s’imprégner des nouvelles tendances.
Si HUB Montréal produit un seul événement par an, l’organisme assure une permanence et un guichet pour les entreprises québécoises actives dans la créativité numérique. HUB Montréal agit comme un promoteur, en plus de jouer un rôle-conseil et de donner aux créateurs numériques les moyens de se développer. Pour mettre en œuvre la mission, une révision de la structure administrative est en marche. Rachel tient à travailler de concert avec les pairs et les autres entités de l’écosystème. Elle prône le partage des ressources et des données, des programmes conjoints et complémentaires : « Tout va vite, le contexte évolue rapidement. Je veux assurer la pérennité de l’organisation. Il nous faut rester flexibles et réactifs aux besoins de l’écosystème. »
Rachel est aussi bien consciente de l’influence des technologies dans nos vies quotidiennes. C’est une réflexion qu’elle souhaite avoir avec le milieu pour que la créativité numérique soit en phase avec les préoccupations du moment. Et pour cause, car ce qui anime Rachel, c’est de voir fructifier des collaborations nées à HUB Montréal. Cette jeune prodige évolue dans un l’écosystème qu’elle habite et qui l’habite. Tour cela, on l’aura compris, va bien au-delà de la haute technologie.